Relations avec l’ARCOM
Le DAB+
pour les radios associatives aussi
Extrait du livre blanc des états généraux des radios associatives
Qu’en est-il aujourd’hui ?
La CNRA a soutenu et soutiendra les radios qui font le choix du DAB+. Elle incite les opérateurs de catégorie A à défendre leur place en DAB+ en raison de l’importance de leurs actions de Communication Sociale de Proximité.
Face au développement très rapide du DAB+ souhaité par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, et à l’examen des premiers résultats de sélection, la CNRA fait un constat alarmant sur la place laissée aux Radios Associatives. Les ressources tant analogiques que numériques sont attribuées prioritairement aux radios commerciales et aux services publics sur des zones et des pôles à fort intérêt économique. Les zones moins attractives sont délaissées par les opérateurs commerciaux, alors que les radios associatives y sont plus présentes. Ces zones n’ont pas bénéficié des premières vagues d’appel à candidature. La technologie du multiplexage du DAB+ ne semble pas adaptée pour ces territoires. En effet, elle nécessite la présence d’un grand nombre d’opérateurs sur une même zone pour son équilibre économique. D’autres technologies numériques le permettraient. En effet, d’autres solutions techniques permettent aussi la diffusion numérique terrestre de notre média comme le DRM ou le DRM+. Nous demandons au CSA d’autoriser ces autres technologies déjà adoptées et en fort développement dans d’autres pays. Baisse des subventions territoriales, stagnation des subventions nationales, plafonnement des ressources publicitaires, effets de seuil qui découragent le développement des produits, fin des contrats aidés, augmentation des salaires et des charges courantes : dans un environnement économique contraint, résoudre l’équation économique du financement de la double diffusion est une opération complexe. Il est probable que peu de radios y parviennent. Si la question du financement de la double diffusion reste au cœur de ses préoccupations, la CNRA accompagne les radios associatives vers le DAB+. La CNRA ne peut accepter une nouvelle fracture numérique. Le déploiement du DAB+ s’est effectué avec une logique géographique difficile à décrypter. Les zones de déploiement n’ont dans bien des cas aucun lien avec la réalité des territoires et les habitudes des populations. Au-delà des zones urbaines à forte densité démographique, il est aussi important d’offrir aux auditeurs des zones rurales, de montagne, péri-urbaines, ultramarines, un choix de radios en qualité numérique. Pour préserver l’équilibre entre catégories, la CNRA se doit d’appuyer et de soutenir les projets de candidature en DAB+ de radios de communication sociale de proximité ayant parfaitement déterminé leur périmètre géographique d’influence. La notion de « logique de territoire » apparaît essentielle. Pour cela, la CNRA a développé une recherche avancée vers des solutions alternatives moins coûteuses qui permettent déjà et pourront permettre aux radios associatives de prendre toute leur place dans ce nouveau paysage audiovisuel. C’est d’ailleurs sur ce modèle que fonctionnent les multiplex de Colmar et de Strasbourg.
La CNRA demande :
25% de la ressource doit être attribuée aux radios de communication sociale de proximité. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de pouvoir analyser l’évolution des modèles économiques à l’oeuvre dans le secteur associatif, d’établir des projections sur l’avenir par la mise en place d’un observatoire des radios associatives, un outil indispensable pour atteindre cet objectif.
Les radios associatives ne doivent pas être écartées des bassins de vie importants où de nombreux leviers économiques indispensables à nos structures existent. Sur les grandes métropoles, nous demandons la planification de nouveaux allotissements locaux afin que nos radios puissent retrouver leur influence.
Que soit également envisagé la possibilité de faire fonctionner des multiplex à moins de 13 radios afin de prendre en considération les radios rurales, de montagne ou péri-urbaines.
Que des réunions régulières entre la CNRA et le CSA soient organisées afin de faire le point sur le déploiement progressif du DAB+.
Que les radios associatives n’aient pas à supporter le coût de la double diffusion.
Que l’état lance et finance une campagne nationale de promotion du DAB+ en direction du grand public.